Evolution de la peinture automobile.
Au début, dans les années 1900, les voitures étaient peintes au pinceau en utilisant des peintures et vernis naturels à base d’huile de lin et de pigments naturels car il n’y avait pas de peinture spécifique pour automobile.
Le processus de peinture était assez compliqué, il fallait appliquer plusieurs couches au pinceau et le séchage prenait pratiquement deux à trois semaines.
La durée de vie de ces peintures étant assez limitée, les propriétaires devaient envisager de repeindre leur voiture pratiquement chaque année !
Au début des années 1920 apparaît la laque nitrocelluslosique, elle est constituée de plusieurs matières cellulosiques, dont une résine issue de la nitration du coton diluées dans un solvant à base d’éther et d’alcool ou d’acétone.
Le temps de séchage de cette peinture chimique est raccourci passant de 2 à 3 semaines à 6 heures !
La particularité des laques nitrocellulosiques est que l’application d’une couche de peinture sur une couche existante, dissous partiellement la couche existante. Elle présente également des inconvénients, entre autres ; il fallait lustrer longuement la peinture pour avoir un brillant, elle est peu résistante au pétrole et elle est peu résistante dans le temps.
C’est en 1923 , avec le développement des peintures nitrocellulosiques par Dupont et du pistolet à peinture pneumatique de De Vilbiss, que les pistolets à peinture sont utilisés sur les chaînes de production, permettant une meilleure application en un temps record.
En 1926, les premières peintures alkydes apparaissent sur le marché, mais ce n’est que dans les années 1930 que les constructeurs automobiles commencent à les utiliser. Les laques alkydes sont cuites au four permettant une meilleure robustesse, une meilleure résistance à l’essence et un meilleur brillant. Elles réduisent le nombre de couches à appliquer et le temps de séchage.
Comme rien n’est parfait, les peintures alkydes sont sensibles au soleil, elles ternissent rapidement !
Les années 1950 sont marquées par l’apparition des premières peintures acryliques. La peinture acrylique est un type de peinture composée de pigments mélangés à une émulsion aqueuse de résines synthétiques polyacryliques ou polyvinyliques. Elle est en quelque sorte le précurseur de nos peintures modernes qui nécessite une cuisson mais présente à ce moment là toujours beaucoup d’inconvénients majeurs pour l’automobile face aux intempéries au soleil, en résistance à l’essence et en brillance !
A force de persévérance, c’est au début des années soixante que les laques acryliques ont atteint une qualité supérieure permettant une plus grande durabilité et la possibilité d’avoir une énorme palette de couleurs, même métalliques.
Début des années 1970 : arrivent les peintures à base de résine polyuréthane à deux composants (ajout d’un durcisseur), apportant un brillant inégalé jusque là, une très grande résistance mécanique et chimique. Le séchage et le durcissement sont aussi bien plus rapides !
Fin des années 1970 : arrive la peinture bicouche, c’est la finition la plus utilisée encore aujourd’hui. On applique une couche qui apporte donc la couleur et les effets (métallisé, nacré), elle sèche en 20 à 40 min. Dès que la première couche devient mate, on applique le vernis, la seconde couche, qui apporte la brillance et la résistance chimique et mécanique.
Par la suite, la technologie tricouche est mise au point, une première couche appelée couleur de sous-couche est appliquée. Vient ensuite la seconde couche de couleur à effet, c’est une couche de couleur transparente permettant à la lumière la réflexion de la teinte de la sous-couche. La troisième couche étant le vernis.
Vers 2008 : généralisation des peintures hydrodiluables (peinture à l’eau), technique écologique mais difficilement utilisable par les non professionnels ! En effet, il faut un équipement spécifique et obligatoire comme une cabine de peinture chauffée. Cette peinture bicouche s’achète à prix d’or déjà prête à être appliquée, la teinte de la peinture n’apparaissant qu’une fois appliquée et sèche !
Hormis l’aspect écologique, il faut préciser que cette peinture serait moins nocive pour la santé des professionnels, ce qui me semble être la première des priorités et des avantages de cette peinture.
